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Michel Butor
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Michel Butor, né en 1926, vit à Lucinges, un village de Haute-Savoie. Il a poursuivi une carrière universitaire aux États-Unis, en France, puis à Genève, jusqu’à sa retraite, en 1991. Il est l’auteur d’un grand nombre de livres fondamentaux, tel La Modification (Minuit, 1957). En 2006, il a commencé la publication de ses œuvres complètes en quatorze volumes aux éditions de la Différence. Michel Butor est un écrivain très prolifique, d'où notre choix de ne mentionner ici que les ouvrages les plus facilement accessibles. Le lecteur pourra se reporter au Dictionnaire Butor, sur le site d"Henri Desoubeaux : http://pagesperso-orange.fr/henri.desoubeaux. Les Œuvres complètes, établies et présentées par Mireille Calle-Gruber, sont en cours de publication aux Éditions de la Différence. Elles comptent à ce jour huit volumes parus, pour quatorze prévus (pour chaque titre inclus, sont indiquées ici les références de l’édition originale) : - tome I, 2006 : Romans Passage de Milan (Minuit, 1954) - tome II, 2006 : Répertoire 1 Répertoire (Minuit, 1960) - tome III, 2006 : Répertoire 2 Répertoire IV (Minuit, 1974) - tome IV, 2006 : Poésie 1 Illustrations (Gallimard, 1964) - tome V, 2007 : Le Génie du lieu 1 Le Génie du lieu (Grasset, 1958) - tome VI, 2007 : Le Génie du lieu 2 Où. Le Génie du lieu 2 (Gallimard, 1971) - tome VII, 2008 : Le Génie du lieu 3 Transit A / Transit B (Gallimard, 1992) - tome VIII, 2008 : Matière de rêves Gyroscope (Entrée lettres) (Gallimard, 1996) Séries non encore reprises dans les Œuvres complètes Avant-goût, éditions Ubacs, 1984 Éditions de poche ou similaires (dernières impressions) Passage de Milan, UGE, coll. « 10/18 », 1970, et Seuil, coll. « Points Roman », 1984 Recueils et volumes d’entretiens Entretiens avec Michel Butor, avec Georges Charbonnier, Gallimard, 1967 Correspondance Michel Butor / Georges Perros, Correspondance, 1955-1978, Joseph K., 1996 Jeudi 19 novembre, projection du film Michel Butor à l’écart,
puis table ronde autour de l’auteur, de son éditrice chez Argol Catherine Flohic, organisée et commentée par Marie-Laure Picot, de Permanences de la littérature. La lumière de la salle s’éteint. L’écran illumine le visage des spectateurs. Michel Butor, maître incontesté du nouveau roman, influencé par André Breton mais pas surréaliste affirmé pour autant, apparaît. On le rencontre chez lui, en Haute-Savoie, vêtu, comme à son habitude, d’une salopette en jean. Dans le documentaire réalisé par François Flohic, on découvre le quotidien, les questionnements d’un écrivain resté en dehors du bouillonnement parisien. De son propre aveu, son œuvre ne s’inscrit pas dans le discours habituel , elle est une « sorte de classique dans la différence ». On découvre sa grande bibliothèque dans son bureau , organisée malgré le désordre apparent, en deux grandes régions : la littérature par noms d’auteurs, et les ouvrages de peinture, sculpture, architecture, par ordre alphabétique de matières. Son ordinateur aussi, dont il se sert comme d'une machine à écrire. « Quand je serai grand, j’aurai un portable ». Sous les traits d’un homme mûr, on devine l’émerveillement et la curiosité jamais rassasiée d’un éternel enfant. Michel Butor, autoproclamé « monument marginal » et « grand-père de la littérature française », assume pleinement son rôle de transmetteur aux jeunes générations. Puis la lumière réapparaît et renvoie le public à la réalité. L’auteur pour qui « le rêve est une dynamo de l’imaginaire » monte sur scène pour nous faire partager les siens. Selon lui, « le rêve est un véritable kaléidoscope construit comme une sorte de machine à laquelle les gens peuvent raccrocher leurs propres rêves ». Il nous livre ses secrets, nous confie que « son trac se venge en produisant un rêve d’une conférence ratée : la conférence catastrophique ! » Au fil des années, ce rêve récurrent est devenu pour lui « une vieille connaissance ». Chacun se fera son idée sur la question mais en tout cas, la salle aura eu des difficultés à quitter le moment venu ce vieil homme à la barbe blanche, très attachant. |