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N° 10 Annette Messager / maquette du quartier de l’Opéra
EPUISE
Date de parution : 2006 ISBN : 2-915978-13-1 Format : 24x16 cm -
Papier : Couché 1/2 mat 150g -
Pages : 64 pages couleur pagesIndisponible
Édition bilingue : anglais, français |
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Récompensée par un Lion d'or lors de la Biennale de Venise en 2005, Annette Messager poursuit depuis le début des années 1970 l"élaboration d'une œuvre exigeante, qui lui permet à chacune de ses phases de décliner les différentes facettes de son identité. Les données autobiographiques y occupent une place primordiale et l"art est conçu comme le moyen de signifier une individualité, celle d'Annette Messager « truqueuse », « collectionneuse »… Dédaignant l"aristocratie des belles matières, elle crée avec des matériaux usuels et familiers, marquée par les formes de l’art populaire, passionnée par l’Art brut de Dubuffet ou les petits objets de l’orbe surréaliste. Depuis ses premiers voyages, Annette Messager s’évertue à collecter images, sensations, choses du quotidien, au hasard du regard et des rencontres. Refusant tout concept et toute théorie, son travail se veut ouvert à toutes les approches, en dehors des pesanteurs du discours. La notion de surprise, le poids de l’ironie et de la distance, le recours à la narration, le rapport à l’enfance, la fascination des ténèbres et de la brusque irréalité au cœur du banal, sont essentiels. La maquette du quartier de l’Opéra choisie par Annette Messager rappelle son attachement à la notion de circulation, cette forme de revigoration de l’œuvre, comme le sont les circulations organiques (sang ou lymphe). En 1988, c’est la cartographie sentimentale de son Jardin du Tendre, géographie psychologique dans la lignée de Mme de Scudéry, qui déjà avait manifesté cet intérêt pour l’espace et son appropriation - l’œuvre nie tout genius loci préalable et engendre son propre espace. L’artiste invente ainsi une sorte de musée personnel, ici même, avec la maquette, une portion de ville personnelle, à la fois immense et minuscule, aux rues fantomatiques, vides et inquiétantes, lieu possible d’un récit fantastique… Annette Messager face au baron Haussmann.
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