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N° 13 Anne Sauser-Hall / Édouard Manet
EPUISE
Date de parution : 2007 ISBN : 978-2-915978-19-3 Format : 24x16 cm -
Papier : Couché 1/2 mat 150g -
Pages : 64 pages couleur pagesIndisponible
Édition bilingue : anglais, français |
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Artiste suisse, vivant et travaillant à Genève, Anne Sauser-Hall s'intéresse tout particulièrement aux enjeux de la représentation. Elle développe une réflexion esthétique sur la question de la distanciation, dans le creuset de ce décalage qui, selon Berthold Brecht, permet de reconnaître l"objet représenté mais aussi de lui conférer une étrangeté prégnante. Dès le début des années 1990, Anne Sauser-Hall explore cette voie en recourant à la notion de théâtralité : elle réalise alors des reconstitutions d’objets et d’installations où sont mis en scène des éléments familiers, du quotidien, liés aux espaces domestique et social, mais simplifiés ou redimensionnés, perdant ainsi leurs références usuelles. À partir de 2001, c’est comme naturellement que l’artiste s’est tournée vers la vidéo, passant de la réalisation formelle d’un objet dans l’espace à l’occupation physique de ce dernier - ses installations excluent en effet le corps humain. Dans cette perspective, Anne Sauser-Hall a été fortement marquée par les œuvres de Cézanne et surtout par celles de Manet, dont la théâtralité, le goût pour le travestissement, et par conséquent pour la distanciation, sont des sources presque inépuisables de renouvellement et d’inspiration. Sans reprendre la réalité des tableaux, elle en extrait des gestes, des mouvements, un moment, avec une rare subtilité et une poétique singulière. Déjà auteur de plusieurs vidéos autour d’œuvres de Manet, dont L’Homme mort d’après le Toréador mort (1862-1864), Le Chemin de fer (d’après Manet), ou Tiges de pivoines et sécateur, bouleversant hommage aux natures mortes du peintre, Anne Sauser-Hall, en réponse à l’invitation du musée d’Orsay, a choisi le Balcon pour point de départ d’un travail inédit. « Je ne repeins pas Manet avec la vidéo. La vidéo me permet de déployer dans le temps les gestes qui sont suspendus ou absents dans la peinture. Je tente toutefois de traiter l’espace comme une surface, de reconstituer cet espace réduit, clos sur lui-même, si impressionnant dans ses peintures ».
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